« Depuis mon plus jeune âge, je suis passionné par les chevaliers et les armures. Il y a 20 ans j’ai intégré l’association « Les Héritiers de Château-Gaillard ». J’ai découvert l’univers médiéval. Je n’appréciais pas trop les combats, en revanche c’est comme ça que j’ai commencé à fabriquer quelques objets en cuir, de manière autodidacte », explique Laurent. Au fil des stages, il peaufine sa technique. En 2019, il quitte son métier de maître-chien dans la gendarmerie pour se lancer pleinement dans sa passion et crée sa micro-entreprise.
Patronage, découpe, teinture, gravure, repoussage, finitions, de très nombreuses étapes sont nécessaires avant d’achever à un objet. « Tout est possible, il n’y a pas vraiment de limite. Certaines pièces peuvent demander entre 40 et 50 heures de travail. » La clientèle est aujourd’hui internationale (Italie, Allemagne, Espagne, États-Unis) et les commandes peuvent parfois être originales… « Cela va de la ceinture du père Noël, jusqu’à un bustier en peau de mouton que j’ai réalisé et vendu par correspondance à une américaine adepte du Cosplay », raconte-t-il, sourire aux lèvres.
Pendant le Covid, l’artisan a développé une autre facette de son talent avec la création de tableaux. « Après la fabrication de divers objets et les commandes personnalisées, j’avais envie de repousser les limites techniques du travail du cuir, en réalisant des compositions originales. D’ailleurs, je travaille en ce moment sur la réalisation d’une partie de la tapisserie de Bayeux. Un tableau constitué d’une seule pièce de cuir d’1,40 mètre représentant des chevaux et des archers lors de bataille d’Hastings. J’aimerais l’achever en 2027 pour le millénaire de la naissance de Guillaume Le Conquérant. »
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