Un souffle de modernité – Camille Saint-Saëns et les instruments à vent, au musée des Instruments à vent de la Couture-Boussey (Eure) s’articule autour de six sections présente plus de 80 objets issues des collections du Musées des Instruments à vent mais aussi de prêts de collections publiques et privées. Des documents (lettres de Camille Saint-Säens, partitions, photographies…) proviennent de la collection personnelle du compositeur.
EXPOSITION TEMPORAIRE
UN SOUFFLE DE MODERNITÉ ! CAMILLE SAINT-SAËNS ET LES INSTRUMENTS À VENT
Centenaire de la mort du compositeur Camille Saint-Saëns (1835-1921), compositeur, pianiste, organiste et chef d'orchestre à travers ses oeuvres pour instruments à vent.
Du 10 juillet au 19 décembre 2021
au Musée des Instruments à Vent de La Couture-Boussey
02 32 36 28 80 | miv@epn-agglo.fr 2 rue d’Ivry 27750 La Couture-Boussey
Ancienne carte postale avec Camille Saint-Saëns : Droits réservés80 objets exposés
Un souffle de modernité – Camille Saint-Saëns et les instruments à vent, au musée des Instruments à vent de la Couture-Boussey (Eure) s’articule autour de six sections présente plus de 80 objets issues des collections du Musées des Instruments à vent mais aussi de prêts de collections publiques et privées. Des documents (lettres de Camille Saint-Säens, partitions, photographies…) proviennent de la collection personnelle du compositeur. La plupart des documents ont été très peu exposées et certains sont proposés dans cette exposition pour la 1ère fois.
Le MIV - Musée des instruments à vent
À une heure de Paris, le musée des Instruments à vent (ouvert en 1888) conserve, valorise et maintient en vie la mémoire des facteurs, des entreprises, des femmes et des hommes et de leurs outils qui ont travaillé dans la région de la Couture-Boussey, spécialisée dans la facture instrumentale depuis le XVIIe siècle. Labellisé Musée de France, le MIV présente une collection remarquable de flûtes, hautbois, clarinettes et autres instruments du XVIIè siècle à nos jours.
« Cette très belle exposition consacrée à Camille Saint-Saëns, permet de mettre en lumière la collection unique du musée des instruments à vent de la Couture-Boussey. Je suis très heureux de la valorisation de ce patrimoine local à travers une figure majeure de la musique française, explique Guy Lefrand, je ne peux qu’inviter chacun à découvrir ou redécouvrir ce musée, petit par la taille mais grand et exceptionnel par son contenu » ajoute Sylvain Boreggio, président de l’agglomération Évreux Portes de Normandie.
Édition d'une publication pour le centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns
L’exposition Un souffle de modernité – Camille Saint-Saëns et les instruments à vent s’accompagne de la publication d’un catalogue consacré à l’engagement de Camille Saint-Saëns – dont on célèbre le centenaire de la mort - en faveur des instruments à vent auxquels il a consacré une cinquantaine d’œuvres.
Aux éditions du Musée des Instruments à vent, la publication est placée sous la direction de Fabien Guilloux, ingénieur d’études, de l’Institut de Recherche en Musicologie et Emanuele Marconi, directeur du musée des Instruments à vent, tous deux étant commissaires de l’exposition.
21 × 27 cm, 290 pages, 25 euros
L’exposition Camille Saint-Saëns vue par Fabien Guilloux et Emanuele Marconi
UNE EXPOSITION D’INTÉRÊT NATIONAL
Camille Saint-Saëns à Béziers : Droits réservésÀ bien des égards, Camille Saint-Saëns (1835-1921) demeure une sorte d’énigme. Personnalité insaisissable et libre, interprète adulé, érudit respecté, chroniqueur et polémiste redouté, infatigable animateur de la vie musicale, compositeur prolixe et éclectique, il ne se laisse approcher que par l’étude attentive des quelques six cents œuvres inscrites à son catalogue, l’analyse de ses centaines d’écrits, la lecture de ses milliers
de lettres, témoins d’une activité intense et qui déploient sous nos yeux quatre-vingts ans d’histoire de la vie culturelle occidentale.
Au sein de ce vaste corpus, une cinquantaine de titres musicaux explicitement destinés à des instruments à vent a d’emblée retenu notre attention. Car un tel intérêt est plutôt rare pour un compositeur de la génération de Saint-Saëns, surtout lorsqu’il s’inscrit avec régularité dans le temps, de la Tarentelle pour flûte et clarinette avec accompagnement de piano ou d’orchestre op. 6 (1857) jusqu’à l’ultime Sonate pour basson et piano op. 168 (1921).
Pour qui s’intéresse aux instruments à vent, il apparaît rapidement que la longue carrière de Saint-Saëns correspond à l’une des périodes les plus inventives de la facture instrumentale au cours de laquelle les instruments à vent ont progressivement pris la forme moderne que nous leur connaissons aujourd’hui. La recherche de nouvelles sonorités par les interprètes et les compositeurs du XIXe siècle, toujours en quête d’évolutions techniques et acoustiques, a conduit au perfectionnement des bois (flûtes, clarinettes, hautbois, bassons) et des cuivres (cors, trompettes), et a aussi permis d’enrichir la palette des timbres de l’orchestre par de nouvelles inventions (sarrussophones, saxophones, saxhorns).
Or, c’est principalement à La Couture-Boussey et dans ses villages avoisinants où de célèbres dynasties de facteurs telles que les Buffet, Godfroy, Julliot, Martin, Noblet ou Thibouville exerçaient leur art, que la plupart de ces innovations ont vu le jour, et que de nouveaux instruments ont été fabriqués en série, tout d’abord de manière artisanale puis industrielle.
Mettre en dialogue cette évolution de la facture des instruments à vent avec l’intense période créatrice de Saint-Saëns est dès lors apparu comme une évidence. Cela nous a ainsi permis d’entrevoir les points de convergence qui, dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, se sont noués entre le compositeur, des interprètes d’exception et des facteurs de génie, dans la promotion de nouveaux instruments et la constitution d’un répertoire propre.
C’est l’histoire de cette rencontre que retrace cet ouvrage collectif destiné à accompagner l’exposition Un souffle de modernité ! Camille Saint-Saëns et les instruments à vent organisée au Musée des instruments à vent de La Couture-Boussey au cours de l’année 2021.
Réalisés à l’occasion du centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns, l’un et l’autre souhaitent montrer comment l’attrait de Saint-Saëns pour l’agencement des timbres et les sonorités inusités, stimulé par ses liens d’amitiés avec les principaux virtuoses de son temps, a permis la fondation d’un nouveau répertoire de musique de chambre pour instruments solistes ou orchestres d’instruments à vent.
PARCOURS D’EXPOSITION
L’exposition s’articule autour de 6 sections
Camille Saint-Saëns et les instruments à vent
La carrière et la production de Camille Saint-Saëns coïncide avec une période d’évolution décisive de la facture instrumentale et avec l’émergence d’une École française des vents dont on situe symboliquement l’acte de naissance en 1878 avec la fondation de la Société de Musique de Chambre pour les Instruments à Vent par le flûtiste Paul Taffanel.
Cette section introductive mettra en perspective la biographie du compositeur avec les principales mutations organologiques contemporaines et avec les étapes de la constitution d’un véritable répertoire pour instruments à vent.
À la recherche de nouvelles sonorités
Saint-Saëns s’est toujours intéressé aux innovations liées à la facture instrumentale et à la recherche de nouvelles sonorités. À travers une sélection d’écrits, de correspondances et d’œuvres, cette section retrace l’histoire de la facture des vents en mettant un accent particulier sur certains facteurs et inventeurs avec qui Saint-Saëns fut en relation.
Au service des interprètes
Cette section sera plus particulièrement dédiée aux interprètes commanditaires, dédicataires ou créateurs des œuvres de Saint-Saëns. Les œuvres de Saint-Saëns avec leurs caractéristiques techniques seront l’occasion d’évoquer les carrières de ces interprètes d’exception pour lesquels ont été composés sur mesure des œuvres concertantes et qui ont également largement contribué à faire évoluer la facture instrumentale.
La musique de chambre
Saint-Saëns a été un des pionniers de sa génération en proposant un répertoire de musique de chambre pour instruments à vent. Ses liens avec de nombreuses sociétés de musique de chambre telles “La Trompette” ou la “Société de Musique de Chambre pour les instruments à vent” ont été décisifs dans la promotion de ce nouveau répertoire.
Les orchestres à vent
Contemporain du développement de l’éducation musicale en milieu populaire, Saint-Saëns s’est intéressé de près au mouvement des sociétés orphéoniques et a également suivi avec intérêt l’évolution des musiques militaires. Pour ces formations, il compose des œuvres originales mais favorise également tout un vaste répertoire de transcriptions et d’arrangements de ses propres œuvres pour orchestre d’harmonie.
L’orchestre d’harmonie de la Couture-Boussey
Déjà connu et reconnu pour la qualité et la vitalité de sa facture instrumentale, La Couture-Boussey doit aussi sa réputation à son orchestre d’harmonie dont le Musée des instruments à vent et quelques collectionneurs privés conservent la mémoire (bannière, diplômes et médailles, instruments, archives administratives, documents iconographiques) permettant d’en retracer la longue histoire entre 1848 et le début des années 1980 où elle disparait avec la fermeture des derniers ateliers du village. L’activité et le répertoire de cet orchestre sont représentatifs des sociétés musicales auprès desquelles Saint-Saëns s’est investi et dont le dynamisme s’inscrit plus largement dans le vaste mouvement de l’Orphéon qui essaime en Normandie sous le Second Empire.
LES OBJETS EXPOSÉS
Trompette : Droits réservés
Plus de 80 objets exposés, mettant en dialogue l’évolution de la facture des instruments à vent avec l’intense période créatrice de Saint-Saëns. Les instruments proviennent principalement des collections du Musée des instruments à vent, avec des prêts de collections publiques et privées. Les documents (partitions, lettres, photographies) et objets exposés proviennent de la collection personnelle de Camille Saint-Saëns, aujourd’hui conservée entre Paris (Bibliothèque nationale de France) et Dieppe (Château-musée et Médiathèque Jean-Renoir). La plupart de ces documents ont été rarement exposés et certains sont ici présentés pour la première fois.
PRÉTEURS
Château-musée de Dieppe
Médiathèque Jean-Renoir, Dieppe
Musée de la Musique-Philharmonie de Paris
Musée des Beaux-Arts, Valenciennes
Collection Bruno Kampmann, Paris
Collection Thicam, Ivry-la-Bataille
Collection privée, Paris
Ancienne broderie : Droits réservés
PUBLICATION
Couverture de la brochure : Le MIVSous la direction de Fabien Guilloux, Ingénieur d’études, Institut de Recherche en Musicologie (UMR 8223- CNRS) et Emanuele Marconi, Directeur du Musée des instruments à vent, commissaires de l’exposition.
Format : 21 × 27 cm - 290 pages - prix: 25 euros Éditions du Musée des instruments à vent.
À l’occasion du centenaire de la mort de Camille Saint-Saëns (1835-1921), le Musée des instruments à vent de La Couture-Boussey et l’Institut de Recherche en Musicologie s’associent pour faire découvrir une facette méconnue de la personnalité du musicien : son engagement constant en faveur des instruments à vent, à une époque où un tel intérêt est plutôt rare de la part des compositeurs de renom.
Sa longue carrière artistique correspond à l’une des périodes les plus inventives de l’histoire de la facture instrumentale : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, cors et trompettes adoptent progressivement la forme moderne que nous leur connaissons et les nouvelles familles des saxophones, saxhorns ou sarrussophones, nées de l’intuition de facteurs de génie, enrichissent la palette sonore de l’orchestre.
De nature curieuse, infatigable explorateur, toujours à la recherche de nouvelles associations de timbres, passionné par les inventions acoustiques et techniques, Saint-Saëns se mêle à ce souffle de modernité.
Depuis la Tarentelle pour flûte et clarinette op. 6 (1857) jusqu’à la
Sonate pour basson et piano op. 168 (1921), il compose une cinquantaine d’œuvres dédiées aux instruments à vent et s’entoure des meilleurs interprètes.
En exploitant toutes les possibilités techniques des vents et leur richesse expressive, Saint-Saëns ouvre ainsi la voie à un renouveau du répertoire.
L’INSTITUT DE RECHERCHE EN MUSICOLOGIE
L’IReMus (Institut de Recherche en Musicologie) est une unité mixte de recherche (UMR), la seule en France à ce jour, placée sous les tutelles de Sorbonne Université, du CNRS, de la Bibliothèque nationale de France et du ministère de la Culture. Il compte 67 membres permanents (enseignants-chercheurs, chercheurs CNRS, conservateurs du département de la Musique de la BnF, ingénieurs et techniciens), 147 doctorants, 57 chercheurs associés et 3 correspondants étrangers.
Les champs de recherche développés au sein de l’IReMus couvrent
non seulement toute l’histoire de la musique (de l’Antiquité à la
musique électroacoustique, au jazz et aux musiques actuelles), mais
il comprend aussi la plupart des sous-disciplines de la musicologie
: philologie, édition critique, analyse des langages musicaux,
la musique, études de genre, ethnomusicologie, étude de la culture populaire contemporaine, psychologie cognitive, esthétique musicale, épistémologie, musicologie numérique.
Le renforcement des liens avec les autres disciplines et avec le monde professionnel fait partie de ses axes stratégiques de développement. L’IReMus est membre de l’Institut Collegium Musicæ de Sorbonne Universités, au sein duquel il contribue à faire évoluer le dialogue entre sciences humaines et sciences exactes dans une dynamique de continuité entre recherche, formation, création, valorisation et innovation.